Le 20 septembre 2023, Kaoutar Hazim a défendu son travail doctoral intitulé « Méthodes d’analyse haute fréquence des contraintes inter-spires dans les bobinages des machines électriques » et réalisé en cotutelle entre le laboratoire Applied and Computational Electromagnetics de l’université de Liège (Belgique) et le LSEE.
Ruth Sabariego (KU Leuven – Belgique) et Noureddine Takorabet (université de Lorraine) ont rapporté le travail tandis que Sabrina Ayat (Safran Tech), Yvonnick Le Menach (université de Lille), Stéphane Duchesne (université d’Artois) et Philippe Vanderbemden (université de Liège) l’ont examiné.
Kaoutar, dont le travail a été codirigé par Christophe Geuzaine, côté ACE, et Guillaume Parent, côté LSEE, travaille désormais pour l’entreprise Keysight Technologies.
Résumé de la thèse :
Cette thèse de doctorat se concentre sur la modélisation des contraintes électriques imposées par la nouvelle génération de dispositifs à semi-conducteurs sur les enroulements des machines électriques. Nous utilisons un modèle de circuit préalablement développé dont les paramètres ont été calculés à une seule fréquence, et nous l’améliorons en configurant correctement les différentes techniques d’identification des paramètres en termes de précision, de complexité de calcul et de dépendance en fréquence. Par le biais d’investigations expérimentales, nous explorons le comportement dépendant de la fréquence du couplage capacitif et justifions son omission dans le modèle. Les éléments dépendant de la fréquence sont initialement incorporés dans le domaine fréquentiel. La méthode proposée est automatique et ne nécessite pas l’utilisation de vector fitting. La précision du modèle en domaine fréquentiel est validée sur différents cas test en comparant les impédances calculées avec leurs valeurs mesurées respectives. Ensuite, le modèle fréquentiel est utilisé pour calculer la matrice d’admittance nodale, en se concentrant uniquement sur les nœuds d’intérêt pour un calcul simple des tensions nodales. Ces tensions sont ensuite transformées en domaine temporel à l’aide d’une transformée de Fourier rapide inverse. Pour évaluer la précision et la complexité du calcul, nous comparons nos résultats avec une implémentation équivalente utilisant la méthode du vector fitting. L’implémentation de la transformée de Fourier rapide inverse est automatique, deux fois plus rapide qu’une implémentation du vector fitting et prédit avec précision les surtensions en domaine temporel. Cependant, elle présente des oscillations parasites qui sont considérablement réduites par l’implémentation équivalente utilisant la méthode du vector fitting. Les tensions nodales calculées en domaine temporel sont utilisées pour déduire les tensions inter-spires, démontrant une bonne concordance avec les mesures. La méthode proposée peut être utilisée en entrée pour les différentes méthodes numériques employées dans la prédiction de la défaillance prématurée des enroulements des machines électriques.